180-déconstruction de l' Histoire
Publié par Philippe POTEL-BELNER, le 8 septembre 2020, sur le site langue-et-histoire.com
Les historiens ont une mauvaise perception de l' Histoire pour deux raisons:
-une grande partie des mots laissés par l' Histoire leur est inintelligible car les historiens ne sont pas épaulés par des linguistes intelligents.
-ils ont une connaissance superficielle de la pensée religieuse ancienne; uniquement celle qu' a mise en avant l' Eglise.
Pour ma part, dès que je me suis intéressé à l' Histoire, je me suis aperçu que de multiples questions restaient sans réponse et que d' immenses champs de recherches étaient restés en friches.
C'est la raison pour laquelle j' ai entamé ces recherches qui apparemment dérangent certaines personnes...
En règle générale, les historiens se complaisent dans la médiocrité; plus ils sont à un poste élevé de la hiérarchie administrative, et moins ils acceptent les questions, ou les remises en cause, ce qui est la même chose.
Depuis bientôt dix ans, je poursuis mon oeuvre envers et contre tous, car on ne peut retourner à l' obscurantisme après avoir entrevu la claire raison.
J' ajouterai donc, ci-dessous, trois exemples, parmi des milliers d' autres, de la mauvaise perception linguistique de l' Histoire par les historiens. Cet exemple s' ajoute aux centaines de découvertes que j' ai déjà publiées, qui sont autant de nouvelles pistes pour un questionnement salutaire de l' Histoire.
Le 7 juin 1520, François 1er, roi de France, rencontre Henri VIII d' Angleterre, afin de discuter d' une éventuelle alliance. Cette entrevue, qui eut lieu près de Calais, a laissé le nom de "camp du Drap d' or", faisant référence, en apparence, au luxe que chaque souverain voulait étaler aux yeux de tous et particulièrement à ceux de son interlocuteur. Certains draps, utilisés pour les tentes, auraient été tissés avec des fils d' or (?)
Ce nom est en réalité un jeu de mots entre drap d' or et trator. Les mots de l' Histoire doivent être perçu dans le même environnement linguistique qu' à l' époque de leur utilisation.
Les mots anciens sont issus de langues orales alors que nos mots sont issus de langues écrites. Les mots anciens ne sont pas fixes et font référence à un système phonologique qui n' est plus le notre.
trator devait signifier "discussion, traité" (dans le sens "engagement").
angl: to treat = to deal with.
trader = négociant.
anc.FR: TRAITIER = négocier.
Encore plus étonnant pour nous, hommes du XXIème siècle, le peuple, qu' en français on appelle Écoss-ais (Escot en ancien français); en anglais: Scot-s, était appelé Attacotti et Scoti dans les ouvrages antiques en latin.
Cette "incertitude" (orthographe non-fixée) représente, à la fois, une prise en compte des manières de prononcer le mot, mais aussi, il me semble, une préoccupation d' ordre étymologique.
Encore plus étonnant: ces phénomènes ne sont pas pris en compte par les historiens, et encore moins, ce qui est un comble, par les linguistes !
Le phonème d' origine est /atta/ dont une des prononciations fut atsa / tsa / ssa / ss.
Autre exemple de la totale ignorance des Français, en ce qui concerne leur langue.
En cette période d' épidémie, des gens, soit disant intelligents, emploient dans les médias, avec un sourire emprunt de fatuité, que les porteurs de maladie contagieuse (comme le Covid 19) doivent subir une quatorzaine ou une septaine, pensant adapter ainsi le mot quarantaine.
Pas de chance pour eux, le mot quarantaine n' a quasiment rien à voir avec le nombre quarante.
Le mot quarantaine provient d' une ancienne e/p du mot garantie.
garant-aine < qui produit (-aine) la garantie / la protection (garant).
e/p = écriture ET/OU prononciation (un même mot , dans une langue, peut être écrit et prononcé de centaines de manières différentes, surtout si l' on ne se réfère pas systématiquement à l' orthographe officielle)